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Iconology of the Wayfarer Triptych – Detail

Location of Visual Attribute
Exterior of the Wayfarer Triptych
#1
Boat with ten people onboard from Ship of Fools

Lafond [Lafond, 1914, 79-80] voit ici une interprétation de la Nef des Fous de l’humaniste Sébastien Brant (Das Narrenschiff), ouvrage paru à Bâle en 1494… Avant Lafond [Lafond, 1914, 79-80], [Maeterlinck, 1907, 218-219] avait signal. l’importance du livre de Brant et son influence sur l’art de Bosch, sans toutefois le rattacher à notre tableau, encore inconnu à cette époque. Demonts [Demonts, 1919, 3-8; 296-298] reprend cinq ans plus tard la même interprétation du tableau du Louvre, y voyant non seulement l’influence de l’œuvre de Brant, mais aussi celle, plus précise, d’une suite à la Nef des Fous publiée en 1498 par l’écrivain Josse Bade: la Nef des Folles. Trois gravures en auraient fourni des motifs à Jérôme Bosch. (pp.21-22)

Adhémar, 1962
Le Musée national du Louvre, Paris

Keywords
Category
Reasoning, judgement and intelligence,Literary and mythical characters and objects
Interpretation Type
InfoSensorium Facet
(Sum, 2022)
Knowledge
Layer of meaning
(van Straten, 1994)
Conception of Information
(Furner, 2004)
Level of knowledge
(Nanetti, 2018)
View of reality
(Popper, 1972, 1979; Gnoli, 2018)
Iconographical interpretation Relevance (Iconographical) Interpretations,Narratives Second world (Mind)
Reference Source(s)
Demonts, 1919; Demonts, 1920; Lafond, 1914; Maeterlinck, 1907
Symbolic Content

#4
Boat with ten people onboard from Ship of Fools

[Schu_rmeyer, 1923, 67] le tableau de Bosch serait une illustration de la Blauwe Schuit, mais ce dernier ignore ce qu’est cette _ Barque bleue _. Enklaar [Enklaar, 1933, 37-64, 145- 161, 21, 35-85] se livre à une étude approfondie de cette société, à partir du poème de Jacob van Oestvorcn, Blauwe Scuut, rédigé à la manière d’un statut, en l’an 1413, à l’occasion d’un tournoi organisé par ses membres en Zélande. Elle groupait tous ceux qu’animait la joie de vivre jusqu’à l’excès, qui faisaient fi des conventions et des convenances et qui prisaient plus la folie que la sagesse; elle comptait des membres dans toutes les classes sociales, y compris le clergé; en _taient exclus les voleurs, les assassins, les femmes de mauvaise vie… Plus large qu’une compagnie de carnaval, la Blauwe Schuit .tait une troupe de joyeux compères qui vivaient, en bohémiens, de représentations théâtrales parodiant la société et les événements importants. Son existence est signalée dans plusieurs villes des Dix-sept Provinces : sûrement à Anvers et à Utrccht, sans doute à Bréda et à Nimègue et, l’auteur le suppose, aussi à Bois-le-Duca. Des sociétés analogues ont existé en France, notamment la gilde des _ Enfants-sans-Souci _ à Paris. Le choix du bateau comme emblème, de même que celui de la couleur bleue, reste assez obscur. L’auteur pense reconnaître une Blauwe Schuit dans le tableau du Louvre. Les personnages se retrouveraient, selon lui, dans le poème de J. van Oestvorcn, sauf peut-être le fou lui-même. Pour étayer son hypothèse, il signale d’autres œuvres, de Bosch ou exécutées d’après cet artiste, qui reçoivent une interprétation plausible quand on y voit des représentations similaires : le Concert dans l’œuf (Senlis, collection Pontalba) et une série de gravures éditées par Jérôme Gock. L’une d’elles porte une inscription indiquant le nom de la barque : Die blau schuyte. (p.22)

Adhémar, 1962
Le Musée national du Louvre, Paris