Iconology of the Wayfarer Triptych – Detail

Lafond [Lafond, 1914, 79-80] voit ici une interprétation de la Nef des Fous de l’humaniste Sébastien Brant (Das Narrenschiff), ouvrage paru à Bâle en 1494… Avant Lafond [Lafond, 1914, 79-80], [Maeterlinck, 1907, 218-219] avait signal. l’importance du livre de Brant et son influence sur l’art de Bosch, sans toutefois le rattacher à notre tableau, encore inconnu à cette époque. Demonts [Demonts, 1919, 3-8; 296-298] reprend cinq ans plus tard la même interprétation du tableau du Louvre, y voyant non seulement l’influence de l’œuvre de Brant, mais aussi celle, plus précise, d’une suite à la Nef des Fous publiée en 1498 par l’écrivain Josse Bade: la Nef des Folles. Trois gravures en auraient fourni des motifs à Jérôme Bosch. (pp.21-22)

[Demonts, 1919, 3-8, 296-298] émet l’hypothèse que le tableau du Louvre serait un volet de triptyque, dont l’ensemble aurait illustré d’une maniéré plus complété l’œuvre de Brant. (p.22)

[Schu_rmeyer, 1923, 67] le tableau de Bosch serait une illustration de la Blauwe Schuit, mais ce dernier ignore ce qu’est cette _ Barque bleue _. Enklaar [Enklaar, 1933, 37-64, 145- 161, 21, 35-85] se livre à une étude approfondie de cette société, à partir du poème de Jacob van Oestvorcn, Blauwe Scuut, rédigé à la manière d’un statut, en l’an 1413, à l’occasion d’un tournoi organisé par ses membres en Zélande. Elle groupait tous ceux qu’animait la joie de vivre jusqu’à l’excès, qui faisaient fi des conventions et des convenances et qui prisaient plus la folie que la sagesse; elle comptait des membres dans toutes les classes sociales, y compris le clergé; en _taient exclus les voleurs, les assassins, les femmes de mauvaise vie… Plus large qu’une compagnie de carnaval, la Blauwe Schuit .tait une troupe de joyeux compères qui vivaient, en bohémiens, de représentations théâtrales parodiant la société et les événements importants. Son existence est signalée dans plusieurs villes des Dix-sept Provinces : sûrement à Anvers et à Utrccht, sans doute à Bréda et à Nimègue et, l’auteur le suppose, aussi à Bois-le-Duca. Des sociétés analogues ont existé en France, notamment la gilde des _ Enfants-sans-Souci _ à Paris. Le choix du bateau comme emblème, de même que celui de la couleur bleue, reste assez obscur. L’auteur pense reconnaître une Blauwe Schuit dans le tableau du Louvre. Les personnages se retrouveraient, selon lui, dans le poème de J. van Oestvorcn, sauf peut-être le fou lui-même. Pour étayer son hypothèse, il signale d’autres œuvres, de Bosch ou exécutées d’après cet artiste, qui reçoivent une interprétation plausible quand on y voit des représentations similaires : le Concert dans l’œuf (Senlis, collection Pontalba) et une série de gravures éditées par Jérôme Gock. L’une d’elles porte une inscription indiquant le nom de la barque : Die blau schuyte. (p.22)

Une autre, représentant une écaille voguant sur l’eau, avec tout un équipage [Lafond, 1914, 100], pourrait être mise en rapport avec la société joyeuse de Lyon, intitulée _ La Coquille _. Le tableau serait un symbole de la Blauwe Schuit et non une figuration réaliste car l’auteur pense que la compagnie participait aux carnavals avec des bateaux sur chars plutôt qu’avec de véritables bateaux. En effet, dans Varende Luyden [Enklaar, 1937, 78-79; “Carrus Navalis in Schönbartbuch”, 16th century], il signale un manuscrit conservé à la Bibliothèque universitaire de Hambourg, du X V Ie siècle, le Schônbartbuch, où sont rapportées les mascarades annuelles des bouchers de Nuremberg fêtant le retour du printemps. Une miniature montre un bateau bleu, monté sur roues et tiré à l’aide de cordes. Il est attaqué. par des hommes en armure et défendu par des personnages fantastiques, entre autres par des fous. Une oriflamme rouge avec croissant de lune le surmonte. L’auteur pense que le problème est définitivement résolu : la Blauwe Schuit était un carrus navalis. L’image de la barque figurant l’association de personnes partageant le même but ou le même sort est familière au moyen âge. L’auteur en cite plusieurs exemples, entre autres la Barque de l’Eglise, l’Arche de Noé, le voyage sur mer de sainte Dymphne. (pp.22-23)

Celle-ci pourrait être germanique et remonter à l’époque de Tacite, quand défilaient de nombreux cortèges de printemps, avec un bateau sur un chariot, en l’honneur de la déesse Nerthus. Ces festivités païennes auraient survécu pendant le moyen âge: on pourrait signaler au X I I e siècle l’arrivée, à Maastricht et dans les Pays-Bas du sud, d’un vaisseau sur roues, venant d’Aix-la-Chapelle, qui mit tout le pays en émoi et fut la cause d’excès déplorés par l’abbé. Rudolfus de Saint-Trond (+ 1138), auteur de la Gesla Abbalum Trudonensiutn. Ce fut un événement de caractère social, essentiellement dirigé contre les tisserands, forcés de traîner et de garder le char durant tout le périple. Cependant le professeur P. Bonenfant [Bonenfant, 1958, 99-109] combat la thèse de l’origine antique de la _ nef des tisserands _ et constate que les bateaux de carnaval n’étaient pas encore connus au XIIc siècle. (p.23)

Devoghelaere [Devoghelaere, 1937, 43-50] fait remarquer la fragilité des comparaisons de Demonts et de Enklaar, entre le tableau de Bosch et Das Narrenschiff de Brant d’une part, et le Blauwe Scuut de Jacob van Oestvoren de l’autre… Il signale aussi des similitudes, au point de vue de la composition, entre le tableau et le volet gauche du retable de Tiefenbronn, de Lucas Moser, peint vers 1431 et représentant un épisode de la légende de Marie-Madclcine [Moser, “The Magdalene Altar”, 1431], le voyage par mer de la sainte se rendant à Marseille. (p.23)

Le sens amer de l’œuvre est mis en relief par Brion [Brion, 1938, 24], qui, replaçant la Nef des Fous dans l’ensemble de l’œuvre de Bosch, y reconnaît _ un résumé de toute l’humanité. Une société d’insensés embarqués dans une barque imbécile, sans voile et sans gouvernail. Une barque qui porte en elle le naufrage; avec ses passagers buvants et hurlants, affairés à des sottises, perdus dans leurs bruyantes querelles. Jamais le pessimisme des satiristes les plus douloureux n’aurait inventé cette synthèse de l’absurdité de la vie _. De même, pour van den Bossche [van den Bossche, 1944, 14, 17, pl. III], le tableau est la stigmatisation de la sottise, cause unique du mal et que Bosch décèle partout. (p.23)

… worldly vice of luxury…show the combination of lust and indulgence known among the Seven Sins as luxuria. We can easily compare the scene of Luxuria from the Seven Deadly Sins panel [Bosch, ca. 1505-1510], which displays a similar combination of rich costume, taste, and eros…we find there some of the same costly foodstuffs (especially cherries and roast fowl) and wine flasks, as well as a fool in his standard costume. (p.630)

La Nef des Fous [Huebner, 1943, 32] appartiendrait à une catégorie intermédiaire dans laquelle se trouve réalisée l’équilibre entre la fiction et le réel. (p.24)

…the Paris-New Haven wing embodies a deadly sin here, luxury, both of gourmandise (rather than the sin of gluttony, with its own segment on the circle of sins) and of sexuality (note that the scene of the punishment for luxury in the Hell roundel of the Prado sins consists of a fornicating couple in bed with demons[Bosch, ca. 1505-1510, “The Seven Deadly Sins and the Four Last Things”]). (p.630)

…depicts sloth, careless selfishness, as displayed by the passengers in the boat… (p.31)

Brans [Brans, 1948, 43-44, 72] rappelle aussi ces sources et voit dans de nombreuses oeuvres de Bosch une violente critique du clergé. (p.24)

M. Camille Benoit, à Paris, possède un panneau en hauteur, peutêtre unvolet de triptyque, qui figure une barque voguant sur l’eau, pleine de passagers, incontestablement un souvenir de la Nef des fous de Sébastien Brandt [Brant, 1962]… grimpé sur une branche de cet arbre, absorbe gloutonnement le contenu… (pp. 79-80)

La nef des fous (p. 117)

The nave of the fools (p. 118)

La Nef des fous [Brant, 1962], qui pendant l’époque de production artistique de Bosch et de Breughel eut une si grande popularité, doit certes avoir influencé ces artistes. Ce livre était d’ailleurs illustré par une série de gravures sur bois hardiment exécutées. Prenant pour point de départ les paroles du prédicateur : Stultorum numerus est infinitus, Brand montre, sous toutes les formes, la folie de ses contemporains et en met les causes à nu. Les gravures qui l’ornent constituent de véritables tableaux satiriques du temps. (p. 219)

Met de Kruisdraging te Weenen is de ,,Blauwe Schuit” in het Louvre verwant, wat formaat, techniek en typeering betreft. Het motief van het schip der dwaasheid, dat naar het onzekere drijft, was uit devroegere didactische literatuur bekend (b.v. Die blauwe Schute van Jacob van Oestvoren, 1413). (p. 16)

Pour Combe [Combe, 1946, 20-21], le tableau est une illustration du thème pascalien de la poursuite par l’homme du bonheur illusoire, cherché dans le divertissement et qui l’amène à oublier le caractère précaire de sa condition et l’empêche d’envisager sa fin. (p.24)

Een zottengilde dus. Het thema werd dan ruim verspreid door het veel gelezen satirische gedicht Das Narrenschiff van Sebastian Brant, in 1494 te Bazel verschenen en spoedig in verschillende talen overgebracht. Het staat verder vast, dat dat schip der dwaasheid ook in ommegangen voorkwam. (p. 17)

The ship is, as it were, a symbiosis. Its fragile hull rests, precariously swaying, on the surface of a dark green sea (dark-green being the hue of moral degradation). It is at once the ancient symbol of the church, a refuge of the outcasts of society (an idea widely current in medieval Europe), and the emblem of a free-and-easy local club named the Blau Schuyt (the Blue Boat) (p. 36)

The ship, moreover, was a favourite leit-motiv of didactic literature from the 14th century on. It was Paul Lafond who in 1914 [Lafond, 1914] first pointed out another possible source of this picture: The Narrenschiff… Among the woodcuts illustrating this edition is one showing a boat laden with six drunken fools. It is far from certain, however, that Bosch’s picture was painted after the publication of Brant’s Narrenschiff. (pp. 36-37)

Mosmans [Mosmans, 1947, 70, note 30] pense que le tableau est plutôt une illustration d’une _ kermesse _ que du carnaval. Celle de Bois-le-Duc avait lieu le 24 juin, date qui convient mieux à la richesse du feuillage de l’arrière-plan. Elle donnait lieu à des excès dans le boire et le manger et à des déguisements, réprouvés par les bons catholiques. Or plusieurs auteurs ont l’impression que les passagers de la Nef des Fous sont déguisés. De Boschère [de Boschère, 1947, 19-20] parle des passagers comme _ d’exceptionnelles figurations de déséquilibre mental _ tandis que Fierens [Fierens, 1947, 54-55, pl. X IX] y voit _ une allégorie de la vie des insouciants qui n’ont ni boussole ni gouvernail et qui fatalement se briseront un jour sur l’écueil de la male mort _, opinion partagée par Leymarie [Leymarie, 1949, VIII-IX, pl 21]. (p.24)

The boat is being driven about aimlessly; forgetting duty, the steersman has abandoned his helm to take part in the passengers’ game around the cake. The picture’s basic theme is probably inspired by the last chapter but one of Sebastian Brant’s Ship of Fools… [Brant, 1854, 104; de Tolnay, 1965, 26, Demonts, 1919, 6ff] (p. 26)

Under a pink pennon bearing the Crescent, corrupt humanity embarks in a nutshell and abandons itself to the pleasure of gluttony unaware that it is drifting to its doom. The clergy occupies the place of honour in this scapha gustationis, which was probably once part of a triptych made up of other ‘ships of fools’ depicting various sensual pleasures. (p. 92)

The origin of the theme can be found in contemporary literature. It is apparently earlier than Sebastian Brant’s Narrenschiff, which was first published in 1494; the idea was already known in 1413, as it apparent from the poem ‘Blauwe Schuit’ by J. van Oestvoren [van Oestvoren, 1413], where a monk and a nun are mentioned in connexion with a ship of fools. However, Bosch’s boat is not blue, hence Bax calls the painting in the Louvre the ‘Lichte Schuit’, the bright ship. The theme of the ship itself is present in didactic literature from the fourteen century [Das Schiff der Flust, ca. 1360; Brant, 1854, LXff; Enklaar, 1933, 37, 145]. (p. 348)

According to her [Adhémar, 1962, 20ff..] this is a satire on drunkards and monks, showing how dissolute clergy let the ship of the Church drift and neglected the salvation of souls. (p. 348)

According to Brand Philip, [Philip, 1955] the Ship of Fools in the Louvre…. describing the month of May or Spring (p. 348)

It illustrates, long before Pascal, the Pascalian theme of man’s pursuit of illusory happiness, seeking it in entertainment which makes him forget the precariousness of his condition and diverts his mind from the contemplation of his end, an idea familiar to Bosch and his contemporaries. It underlies the Praise of Folly by Erasmus [Erasmus, 1913]. The ardor with which men run after happiness is proportionate to their degree of folly. (p. 24)

And Sebastian Brant, in his Ship of Fools first printed in 1494 [Brant, 1962], devotes each chapter to the description of a different sort of folly, the absorption in which distracts men from Truth and the attainment of salvation. He imagines them all sailing in a fleet of ships, all adrift in the dark, foolishly given up to merrymaking and carnal delights, careless of ever getting into port. (p. 24)

Bosch may have borrowed the iconography of this painting from the woodcuts illustrating a work by Josse Bade, the Ship of Foolish Women, first printed in 1498, and evidently inspired by Brant’s Ship of Fools [Badius, 1498; Brant, 1494; “The Tree of Life”, 1502; Demonts, 1919, 1 ff.] (p. 24)

Bax [Bax, 1949, 189-196] donne du tableau une description détaillée; il estime que le buisson, l’homme à l’oie et l’homme vomissant ne se trouvent pas dans le bateau mais sur la rive voisine. Il étudie la thèse d’Enklaar sur la Blauwe Schuit et pense que les membres de cette société n’étaient pas des bohémiens mais d’honnêtes citoyens, appartenant entre autres à la gilde des bouchers. Il rejette l’hypothèse selon laquelle le tableau serait une illustration de la Blauwe Schuit; la barque d’ailleurs n’y est pas bleue. (p.24)

The small figures in this picture belong to the same type as those of the Hay Wagon [Bosch, ca. 1512-1515]. Like them, they are airy shadows of an imponderable world… (p. 25)

Een geleerde, op wiens uitvoerige en scherpzinnige behandeling van het schilderij onze studie voortbouwt, ziet er een weergave in van een Vastenavondgezelschap in een Blauwe Schuit, waarbij Bosch zich niet streng aan de werkelijkheid gehouden heeft. Een echte Blauwe Schuit dreef nl. niet op het water, maar werd op wielen voortgetrokken. Hij was bemand met leden van een spotgilde, die de samenleving en haar instellingen parodieerden. Zij waren onmaatschappelijke bohémiens [Enklaar, 1937, 66]. (p. 189)

In Nijmegen gingen in 1545 en 1550 „schipgesellen „mytter blauwer schuyten rond op Vastenavond en kregen daarvoor een beloning van het stadsbestuur [Sassen, 1885, 174] en in Bergen-op-Zoom namen in het eind der 15de en de eerste helft der 16de eeuw de „Gesellen met de Blauscuyte deel aan de grote processie, de zgn. „Cruystogte of „Cruysommeganck, die op Zondag na Beloken Pasen door de straten trok. Hun schuitwagen werd door de gemeente onderhouden [Levelt, 1924, 44]. In beide gevallen heeft de bemanning van de Blauwe Schuit voorde pret gezorgd, maar zij bestond niet uit onmaatschappelijke bohémiens, daar een stadsbestuur zulke mensen niet zal erkend hebben. Waarschijnlijk hebben zij de gedragingen van losbandige pretmakers nagebootst, hetzij alleen voor de leut, hetzij om tevens te hekelen. De Neurenbergers, die met een „HöU in de gedaante van een blauwgeverfde schuitwagen op Vastenavond rondtrokken, hekelden daarbij geen andere pretmakers, het was hun louter om de jolijt te doen, maar ook in hen mag men geen maatschappelijke bohémiens zien: zij waren immers gezellen van het Beenhouwersgilde [Drescher, 1908, VIII]. (pp. 189-190)

Is echter Jeroens schip wel een irreëel gegeven Blauwe Schuit? Een als Blauwe Schuit bedoelde schuitwagen heet steeds blauw geschilderd [Enklaar, 1937, 78-82; Enklaar, 1940, 111-116]. De kleur zou hier de betekenis hebben van nietig, ongegrond, bedriegelijk, kortom van de schijn, die het wezen niet dekt [Enklaar, 1937, 82; Woordenboek der Nederlandsche Taal II, 1882, 2, 2795]. Nu is de boot van Bosch feitelijk bruin en niet blauw. Is het niet merkwaardig, dat de meester, die zo graag symboliek in zijn werk te pas bracht en dit ook veelvuldig op het schilderijtje in het Louvre deed, een gefantaseerde Blauwe Schuit niet blauw verfde? Of trokken losbandigen of mensen, die hen hekelden, ook in schuiten rond, welke niet die kleur hadden? En droegen deze toch de naam van Blauwe Schuit, of hadden ze een andere? En kunnen de boten niet soms door het water gevaren hebben? In een stadsrekening van 1550 uit Nijmegen is er sprake van „den schipgesellen op Vastelavont, doe sij myt die Blauwe Schute omvoiren [Enklaar, 1937, 79; Sassen, 1885, 173], en Jacop van Oestvoren schreef in 1413 [van Oestvoren, 1413]: „als si (d.z. poorters die waardig zijn in de Blauwe Schuit opgenomen te worden) die Blauwe Scuut sien royen [Verwijs, 1871, 97-124]. „Omvaren kan echter ook rondtrekken betekenen [Verwijs & Verdam, 1885-1929] en de passage van Jacop kan beeldspraak zijn. In 1504 namen de Neurenbergse beenhouwers ook een narrenschip op een slee mee in de optocht. De bij de beschrijving behorende afbeelding geeft het schip weer in het water en bruin van kleur [Drescher, 1908, 13]. Misschien had de tekenaar een dergelijke boot wel eens in het water zien drijven. (p. 190)

…de Blauwe Schuit de naam van een huis [Enklaar, 1937, 47], het opschrift van een uithangbord [Enklaar, 1940, 111] en de bijnaam van iemand, die misschien in zo’n huis woonde of een pierewaaier geweest is of was [Enklaar, 1937, 51]. Schuyte kan de naam geweest zijn van een fuiverstroep [Enklaar, 1937, 48], maar de zin waarin het woord voorkomt: „(si) en creghen niemant inde Schuyte [Crul, 1920, 48] kan ook wel betekenen: ze kregen niemand in hun kring. (p. 191)

Bax [Bax, 1949, 189-196] préfère donner à l’œuvre une explication symbolique. Chacun des personnages, qui sont stéréotypés, et des éléments du décor, serait un emblème de la folie, de l’intempérance, de la débauche; l’auteur justifie ses assertions par des références à la littérature populaire flamande. De même la barque pourrait ne pas être une embarcation plus réelle que l’écaillc de moule ou la coquille d’œuf de certaines autres compositions. Selon lui, l’artiste n’aurait pas eu en vue une fête détermine. (p.24)

houten schietjen van de blaeuwe schuyt [Middelnederlandsch woordenboek XIV, 1170], lichte schuytens gast [Middelnederlandsch woordenboek XIV, 1170], lichte schuit [Middelnederlandsch woordenboek XIV, 1173] en gesel vander blauwer schuit [Kruyskamp, 1940, 212], altemaal lieden van losse of lichte zeden (p. 191)

Bosch heeft zijn sujetten en zo hebben de organisatoren van de vertoningen te Nijmegen, Bergen-op-Zoom en Neurenberg hun gezellen in een schip geplaatst, óf omdat echte pierewaaiers wel eens in een schuitwagen of een varende schuit door de stad trokken, óf omdat een schuit een symbool kon zijn van losbandig feestvermaak. Waarschijnlijk heeft Jeroen daarbij niet aan een Blauwe Schuit [van Oestvoren, 1413] gedacht, misschien aan een Lichte… Het is mogelijk, dat hij zijn werk geschilderd heeft onder invloed van een „punt, dat hij gezien of zelf voor een optocht ontworpen had… (pp. 191-192)

Ook bet schip was een vruchtbaarheidssymbool [de Cock, 1905, 201; de Haas, 1942, 27]. (p. 192)

Pour Lotte Brand Philip [Philip, 1955, 6; pl. 15], il a dû exister un complément à cette scène, montrant la fin désastreuse du voyage, peut-être son aboutissement aux rives de l’enfer. (p.24)

Oat ook deze zotten volgens onze voorouders de armoede leren kennen, blijkt uit een Zuidnederlands gezegde: den hazelaren op zijn, d.i. verarmd zijn [Woordenboek der Nederlandsche Taal IV, 1916, 163]. (p. 192)

Rekening houdende met de voorUefde van Bosch om symboliek in zijn werk te pas te brengen, mag men als waarschijnlijk veronderstellen, dat de behandelde voorstellingen zinnebeeldig bedoeld zijn. Het pretmakersgezelschap kan dus uit Vastenavondvierders bestaan. (p. 193)

En 1957, Benesch [Benesch, 1957, 28, 33-34] accepte le rapprochement entre l’oeuvre littéraire de Sébastien Brant et le tableau [Bosch, ca. 1505-1510, “The Seven Deadly Sins and the Four Last Things”]. Celui-ci pourrait avoir fait partie d’une série des Péchés capitaux et signifier la gourmandise. L’auteur y verrait une transcription assez littérale du poème de Brant intitulé Dass Schluraffen Schiff car le peintre aurait transposé les jeux de mots de Brant : Nargon et Naragun dérivés du mot _ Aragon _, par allusion au mot germanique Narr, fou; de même Montflascun pour Montefiascone est une allusion à l’italien fiascone, grosse bouteille de vin… Benesch aussi avait d.j. constat. une certaine similitude entre la Nef des Fous et l’Allégorie dans laquelle il voit la peinture d’une nuit d’orgie. (p.25)

Een houtsnede van Hans Sebald Beham (1500—1550) geeft een voorstelling te zien, die aan het schilderij verwant is [Beham, ca. 1530-1562]. Een naakte man en vrouw duwen een schip voort, waarin zich o.m. een zingend paar en een nar bevinden. Een grote kruik hangt half in het water, juist als bij Jeroen (Bax, 1949, 196:note 108; Burlington Fine Arts Club, 1908; Leidinger, 1935). Deze houtsnede stelt de Meimaand voor. Dat ook aanzienlijke personen in de maand Mei met een bootje onder aanvoering van een nar de vrije natuur ingingen om pret te maken, leert ons een miniatuur uit het Breviarium Grimaniloe [Horenbout, Bening & Bening, ca. 1515–1520 (Mai)] (p. 194)

Zijn ook de losbandigen van Bosch Meifeest-vierders? Op hen is Jeroens symboliek evenzeer van toepassing als op Vastenavondgangers, zij is zelfs meer in overeenstemming met de tijd van het jaar, al zijn de kersen in Mei nog zeer zeldzaam en is het lover te vol voor de Meimaand. Hekelde de schilder ze dus naar aanleiding van uitspattingen bij een feest in de tweede helft van Juni of de eerste van Juli, bijv. het St-Jansfeest (24 Juni) [Bax, 1949, 140; Mosmans, 1931, 70; Enklaar, 1937, 68]? (p. 194)

Men meent de meesten terug te vinden in de bemanning van de Blauwe Schuit van Jacop van Oestvoren[van Oestvoren, 1413; Brant, 1962; Badius, 1498; Maeterlinck, 1907, 219; Gossart, 1907, 191; Demonts, 1919, 6 ff.; de Tolnay, 1937, 28, 64, note 65; van der Heyden, 1562; van der Heyden, 1559; Combe, 1946, 36, 66, note 128]… De nar en de naakte kerels ontbreken echter. Reeds bleek ons, dat vele leden van de bemanning, die volgens Jacops gedicht de Blauwe Schuit vullen moet, nooit tot het Brabantse Carnavalsgezelschap behoord zullen hebben, maar dat zij genoemd worden om de sfeer van losheid en dwaasheid weer te geven, welke de club nastreefde. Zij zijn geijkte typen, die voor de 15de-eeuwers zinnebeelden waren van het lichte en losse leven, en ook de sujetten van Bosch lijken zulke stereotiepe figuren. De vent „inden haselare, de nar met zijn marot, de zijn maag legende vraat, de man die de grote pollepel hanteert, zuster Lute en haar verlopen monnik, de jolige drinkebroer met de op een stok gestoken kan, de drank- en minlustige bagijn, de neergevallen dronkaard en de twee naakte boeven, die gaarne bij het nat zijn, zij allen waren voor van Akens tijdgenoten symbolen. Zo’n stelletje heeft men in werkelijkheid nooit te zamen gezien, evenmin als de bemanning van de Blauwe Schuit uit het gedicht, behalve dan wellicht in een schuit als die te Nijmegen of Bergen-op-Zoom, waarin men hen kan nagebootst en gehekeld hebben. Maar indien ooit echte fuifnummers in een schuit door een stad getrokken zijn, waren zij niet zulke symbolen als de pretmakers van Jeroen [Bax, 1949, 196:note 112]. (p. 194)

En 1959, Baldass [Baldass, 1959, 16, 226-227] accepte de voir l’origine du thème dans la société carnavalesque flamande De Blauwe Schuit et lui reconnaît un parallèle littéraire dans la célèbre Narrenschiff de Sébastien Brant. (p.25)

Aan de hand der gegevens, die de literaire bronnen ons versch affen, lijkt het mogelijk, duistere détails van het schilderij, dat ongetwijfeld een Blauwe Schuit [van Oestvoren, 1413] verbeeldt… (p. 146)

De leeken in het scheepje kunnen allen behooren tot die poorters in die stede ende gueder luden kinder mede, die niet en sorghen noch en sparen, … ende grof ende grotelic vertaren, dat hem van haer ouders is bleven, ende dobbelen, spelen ende singhen sonder sorghen, wilder dan wilt [Verwijs, 1871, 96-97:87-95] (p. 147)